Press "Enter" to skip to content

Modern Series

Cette déclinaison de la série Saga Jazz se propose de faire revivre le charme des LP de jazz des années 1950. L’apparition du microsillon 33 tours, commercialisé dès 1948 par la firme Columbia, correspond à une véritable révolution pour l’industrie du disque et les amateurs de musique.

Outre les avantages liés à ce nouveau support — qualité sonore, capacité de stockage, encombrement réduit, légèreté, résistance à l’usure…— l’émergence du LP va provoquer une évolution considérable du graphisme de pochettes de disques. L’amélioration des techniques d’impression aidant, les pochettes commencent à s’ouvrir largement à la photographie à partir du milieu des années 1950. Le jazz aussi s’est transformé et les couvertures de disques porteront désormais de plus en plus souvent le nom du leader imprimé sur une photo prise au cours d’une session d’enregistrement ou d’un concert…

Respectant la qualité éditoriale des précédents volumes Saga Jazz, les disques de la collection Modern Series bénéficient d’une luxueuse présentation au format Digisleeve 3 volets. Les visuels de ces albums illustrés par des photographes de renom (William P. Gottlieb, Francis Wolf et William Claxton), reprennent subtilement les codes artistiques des couvertures de l’époque en les adaptant au format actuel du disque compact. L’insertion des CD, protégés par une sous-pochette, dans la tranche d’un des volets ajoute au caractère d’authenticité de ces disques qui ne tarderont pas à venir embellir les discothèques des amateurs d’objets précieux.

Cette première vague de rééditions présente 3 albums qui illustrent l’émergence de figures incontournables du jazz moderne : Sarah Vaughan “Shulie a Bop”, Chet Baker “Easy to Love” et Miles Davis “+ 3” ; ainsi que 2 opus thématiques évoquant les belles heures du jazz sur la côte ouest : Black California “Central Avenue 1945-1950” et West Coast Jazz “Hermosa Beach 1951-1954”.

This variation of the Saga Jazz series revives the charm of jazz LPs from the 1950s. The advent of the 33-rpm LP, marketed from 1948 by Columbia, was a revolution for the record industry and music lovers alike.

In addition to the advantages of this new medium — sound quality, storage capacity, compact size, lightness, resistance to wear and tear… — the emergence of the LP led to a considerable evolution in record sleeve design. As printing techniques improved, record sleeves began to open up to photography from the mid-1950s onwards. Jazz, too, has undergone a transformation, and record covers will increasingly bear the name of the leader printed on a photo taken during a recording session or concert…

In keeping with the editorial quality of previous Saga Jazz volumes, the discs in the Modern Series collection are presented in a luxurious 3-part Digisleeve format. The visuals of these albums, illustrated by photographers (William P. Gottlieb, Francis Wolf and William Claxton), subtly reproduce the artistic codes of the artistic codes of the period, adapting them to today’s compact disc format. The insertion of CDs, protected by a sub-pocket, in the edge of one of the flaps adds to the authenticity of these discs will soon be adorning the discotheques of lovers of precious objects.

This first wave of reissues features 3 albums that illustrate the emergence of key figures in modern jazz: Sarah Vaughan “Shulie a Bop”, Chet Baker “Easy to Love” and Miles Davis “+ 3”; plus 2 thematic opuses evoking the heyday of West Coast jazz: Black California “Central Avenue 1945-1950”, and West Coast Jazz “Hermosa Beach 1951-1954”.


01 SARAH VAUGHAN Shulie a Bop

Sassy, entourée de quelques-unes des gloires du jazz moderne d’alors — Dizzy et Parker dès 1944-45, puis Miles Davis pour la grande séance de 1950 — s’impose à nous, à travers ces plages de jeunesse, comme une des voix indispensables de l’histoire du jazz, celle d’une musicienne qui ne semblait pas connaître de limites et qui investissait les ” standards ” à armes égales avec les grands instrumentistes.

Sassy, surrounded by some of the glories of modern jazz at the time —Dizzy and Parker from 1944-45, then Miles Davis for the big session in 1950—imposes herself, through these early tracks, as one of the indispensable voices in the history of jazz, that of a musician who seemed to know no limits and who took on the “standards” on equal terms with the great instrumentalists.

02 CHET BAKER QUARTET Easy to Love

Charlie Parker et Gerry Mulligan avaient établi sa réputation. Désormais, à la tête de son quartette Chet Baker vole de ses propres ailes. Pour l’occasion, avec la complicité du pianiste Russ Freeman, il jette les bases d’un nouvel art poétique de la trompette.

Charlie Parker and Gerry Mulligan had established his reputation. Now, at the head of his quartet, Chet Baker is on his own. With the help of pianist Russ Freeman, he laid the foundations for a new poetic art of trumpet playing.

03 MILES DAVIS plus 3

Piano, basse, batterie… Parmi les instrumentations dont il aimait s’entourer à l’époque, rien ne convenait mieux à Miles. Certes, il privilégiait le dialogue avec un ou plusieurs partenaires mais, à chaque fois, il se réservait une plage d’intimité. Là était son jardin secret.

Piano, bass, drums… Of all the instruments he liked to surround himself with at the time, nothing suited Miles better. Of course, he favored dialogue with one or more partners, but he always reserved a space of intimacy for himself. This was his secret garden.

04 BLACK CALIFORNIA Central Avenue 1945-1950

Wardell Gray, Dexter Gordon, Teddy Edwards, Howard McGhee, Buddy Collette, Charles Mingus… à Los Angeles, la vie du jazz sur Central Avenue n’avait guère comme équivalent que celle qui avait fait la réputation de la 42e rue de New York. Une évidence qu’il est impossible d’ignorer.

Wardell Gray, Dexter Gordon, Teddy Edwards, Howard McGhee, Buddy Collette, Charles Mingus… in Los Angeles, the jazz life on Central Avenue had little equivalent to that which had made the reputation of New York’s 42nd Street.

05 WEST COAST JAZZ Hermosa Beach 1951-1954

Qui aurait pu penser que la convergence d’un groupe de musiciens en rupture d’engagement en direction d’un club excentré de la banlieue de Los Angeles influerait sur le cours du jazz ? Certainement pas Shorty Rogers, Shelly Manne, Jimmy Giuffre ou Bob Cooper, quelques-uns des responsables de cette révolution en douceur.

Who would have thought that the convergence of a group of musicians on the verge of breaking away from their commitments and heading for an out-of-the-way club in the suburbs of Los Angeles would influence the course of jazz? Certainly not Shorty Rogers, Shelly Manne, Jimmy Giuffre or Bob Cooper, some of those responsible for this gentle revolution.

06 DEXTER GORDON Duels

Qui fut le premier parmi les saxophonistes ténor à défier l’un de ses homologues en combat singulier ? Une telle pratique semble bien remonter à la nuit des temps… du moins en public. En studio, à la fin des années 1940, les choses sont légèrement différentes : Dexter Gordon s’y impose comme un bretteur de classe ; sans peur et sans reproche.

Who was the first tenor saxophonist to challenge one of his counterparts to single combat? Such a practice seems to go back to the dawn of time… at least in public. In the studio, at the end of the 1940s, things were slightly different: Dexter Gordon established himself as a classy swordsman, without fear or reproach.

07 STAN GETZ QUINTET FEAT. BOB BROOKMEYER Cool Mix

« Avec le trombone à pistons, j’ai un avantage appréciable : je suis le seul à sonner comme je sonne ». L’humour à froid n’était pas la seule qualité de Bob Brookmeyer. Excellent compositeur, non moins bon arrangeur, il s’exprimait sur un instrument qui, à l’exception notable de Juan Tizol, ne comptait guère d’usagers, ce qui lui vaudra de devenir le partenaire de Stan Getz.

“With the valve trombone, I have one appreciable advantage: I’m the only one who sounds the way I sound. Cold humor was not Bob Brookmeyer’s only quality. An excellent composer, no less a good arranger, he expressed himself on an instrument that, with the notable exception of Juan Tizol, had few users, which led him to become Stan Getz’s partner.

08 BOSTON Jazz in Beantown 1951-1955

Au fait, que connaît-on ici de Boston ? Le nom du « Storyville » évoque un vague souvenir chez les amateurs de jazz qui, dans leur grande majorité, ignorent que, dans les années 1950, Boston abritait une bonne dizaine de clubs et une station de radio dévouée au jazz, le tout sous l’œil bienveillant des médias.

By the way, what do we know about Boston? The name “Storyville” evokes a vague memory among jazz fans, most of whom are unaware that in the 1950s, Boston was home to a dozen clubs and a radio station devoted to jazz, all under the watchful eye of the media.

09 WEST COAST JAZZ LIVE The Lighthouse Concerts

« Quand se répandit la nouvelle qu’une bande de musiciens bop se livraient à des jam-sessions le dimanche au Lighthouse, le conseil municipal d’Hermosa Beach envisagea sérieusement de prendre un édit qui nous aurait conduit à la faillite ». Une décision propre à contrecarrer singulièrement les activités du bassiste Howard Rumsey.
Le bassiste avait fait jadis partie du grand orchestre de Stan Kenton et un certain nombre de ses membres avaient pris l’habitude de venir faire le bœuf dans son établissement. Aussi, lorsqu’à la fin de 1951 Kenton prononça la dissolution de son ensemble Innovations in Modern Music, nombre de ses membres qui avaient décidé de s’installer une bonne fois pour toutes en Californie, le choisirent comme port d’attache. Et prirent progressivement possession du lieu. Le Lighthouse All-Stars était né.

10 MODERN BIG BANDS The Birth of the Modern Big Band

C’est une belle histoire, qui aurait pu se finir en monts et merveilles si les conditions économiques de l’époque avaient été autres. Cette histoire se passe en effet au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis avaient encore du mal à regagner leur prospérité. Le jazz avait connu une évolution – on crut alors à une révolution – qui reflétait l’histoire des hommes et de la société. L’heure était au « bebop » et à ses petites formations. Et c’est à ce moment-là, alors que la plupart des grandes formations se mettaient à battre de l’aile, que quelques jeunes cinglés entreprirent d’inventer un nouveau genre, le big band moderne, sorte de machine improbable et invendable, faite surtout pas pour gagner de l’argent ou pour faire tricoter les gambettes, mais pour le bonheur irrépressible de faire entendre des sons nouveaux, des musiques inouïes.