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Saga Jazz 61-75

61 ANITA O’DAY A Song Stylist in Swingland

Douée d’un tempérament de feu, d’une sensualité débordante et d’un sens du phrasé qui lui permet les plus incroyables prouesses vocales, Anita O’Day peut être considérée une des plus talentueuses dames du jazz. Des grandes heures de la Swing Era, accompagnée par les orchestres de Gene Krupa ou de Stan Kenton, à l’intimité de formations plus réduites ; cette « song stylist » s’empare des textes et des mélodies avec gouaille et humour sans jamais sacrifier au swing.

Gifted with a fiery temperament, overflowing sensuality and a sense of phrasing that allows her the most incredible vocal prowess, Anita O’Day can be considered one of the most talented ladies in jazz. From the heyday of the Swing Era, accompanied by the orchestras of Gene Krupa and Stan Kenton, to the intimacy of smaller groups, this song stylist takes on lyrics and melodies with wit and humor, without ever sacrificing swing.

62 BIX BEIDERBECKE Davenport Blues

Leon « Bix » Beiderbecke traîne un parfum de légende : la courte vie de ce cornettiste (1903-1931) a fait naître le mythe d’un artiste maudit enraciné dans le roman noir du jazz. L’existence de ce jeune homme qui ne vivait que de musique est celle d’un des premiers solistes blancs à affirmer un style personnel. Son expression intimiste et ciselée, toute en nuances et demi-teintes influencera plusieurs générations de musiciens de Lester Young à Boris Vian.

Leon “Bix” Beiderbecke is the stuff of legend: the short life of this cornetist (1903-1931) gave rise to the myth of a cursed artist rooted in jazz noir. The life of this young man who lived for music alone is that of one of the first white soloists to assert a personal style. His intimate, chiselled expression, full of nuances and half-tones, influenced several generations of musicians, from Lester Young to Boris Vian.

63 JAZZ À LA GITANE vol. 3 Round about Django

Ce troisième volume de « Jazz à la Gitane » rend hommage au compositeur, auteur prolifique d’une bonne centaine de morceaux. Certains fort connus et souvent interprétés, d’autres plus secrets et moins fréquemment évoqués, quelquefois remis au goût du jour par de nouveaux jazzmen récemment conquis par le discours reinhardtien. Sans Django, ces mélodies prennent d’évidence une dimension différente, sur le chemin de ces « standards » américains que tout l’univers jazziste peut façonner à sa guise.

This third volume of “Jazz à la Gitane” pays tribute to the prolific composer of over a hundred pieces. Some are well-known and often performed, while others are more secretive and less frequently evoked, sometimes brought up to date by new jazzmen recently won over by the Reinhardtian discourse. Without Django, these melodies obviously take on a different dimension, on the way to those American “standards” that the whole jazz world can shape as it pleases.

64 MILDRED BAILEY The Rockin’ Chair Lady

Du thème Rockin’ Chair écrit spécialement pour elle par Hoagy Carmichael en 1932, naîtra son surnom « The Rockin’ Chair Lady ». Inspirée à ses débuts par Bessie Smith et Ethel Waters, sa réelle personnalité fait d’elle la seule chanteuse à pouvoir rivaliser avec les grandes vocalistes noires d’avant-guerre. Sa voix est très souple, facile d’ans l’aigu, son chant raffiné sans mièvrerie. Elle montre un sens incontestable du swing et du blues et sera également surnommée « Mrs. Swing » suite à son mariage avec le xylophoniste Red Norvo (Mr. Swing).

The theme Rockin’ Chair that had been composed for her by Hoagy Carmichael in 1932 earned Mildred Bailey her nickname “The Rockin’ Chair Lady”. At the beginning of her career, she was inspired by Bessie Smith and Ethel Waters, however, her personality makes her the only peer of the great black singers of the pre-war era. Her voice is very soft, at ease in the high range, her singing subtle without affectation. Her feeling for swing and blues is beyond dispute and earned her the nickname of “Mrs. Swing” after her marriage to xylofonist R.N. (“Mr. Swing”)

65 DINAH WASHINGTON Queen Dinah

La plus vite oubliée des rares vraies grandes du jazz, Dinah fut à la fois Reine du blues, idole du public afro-américain, et fantastique jazzwoman que les plus grands instrumentistes, de Ben Webster à Clark Terry et Clifford Brown adoraient accompagner dans ses interprétations passionnées des standards. Gageons que cette sélection aidera à la faire redécouvrir ou simplement découvrir…

Dinah, one of the rare great ladies of jazz was quickly forgotten, after having been both Queen of blues, an idol of the African American public, and a fantastic jazzwoman that the greatest instrumentalists, from Ben Webster to Clark Terry and Clifford Brown loved to accompany when she reinterpreted standards, living every phrase with passion. We bet that this selection will help rediscover or simply discover Dinah.

66 COLEMAN HAWKINS European Delights 1933-1939

S’affranchissant peu à peu de l’orchestre de Fletcher Henderson après plus de 10 ans de bons et loyaux services, Coleman Hawkins grave sa première séance en leader à l’automne 1933. Fin mars 1934, le voici en Angleterre où il s’intègre à la formation de Jack Hylton. Il restera 5 ans en Europe – Scandinavie, mais aussi, surtout, Belgique, Hollande, Suisse, France… – séjour durant lequel il enregistrera nombre de petits bijoux, ici reproduits, croisant sur son chemin la fine fleur du jazz européen dont Django Reinhardt et Stéphane Grappelli… Cette épopée sur le vieux continent s’achève avec le début de la guerre en 1939 et notre sélection se conclut en apothéose avec le mythique Body and Soul, gravé dès son retour sur le sol américain.

After ten years of loyal service in Fletcher Henderson’s orchestra, Coleman Hawkins recorded his first session as a leader in the Fall of 1933. By the end of March 1934, one can find him in England where he joins Jack Hylton’s band. He was to stay in Europe for five years – in Scandinavia, but also, especially, in Belgium, Holland, Switzerland, and France… – where he would record a number of gems that are reissued here, as he met the flower of European Jazz, such as Django Reinhardt and Stéphane Grappelli… His journey on the old continent is cut short by the beginning of the War in 1939 and our selection ends in a blaze of glory with the mythic recording of Body and Soul, waxed as soon as he had returned to America.

67 ERROLL GARNER Piano Solo 1945-1955

Boris Vian estimait qu’Erroll Garner donnait le meilleur de lui-même lorsqu’il était seul devant son clavier. A l’écoute de pièces comme Afternoon of an Elf, Solitaire ou Early in Paris, on ne peut que lui donner raison. Avec sa science des décalages rythmiques, Erroll Garner est bien un orchestre à lui tout seul.

To Boris Vian, Erroll Garner would be at his best when he was alone with his keyboard. When one listens to pieces such as Afternoon of an Elf, Solitaire or Early in Paris, one can only agree with him. Erroll Garner is, indeed, a band of his own.

68 COUNT BASIE OCTET Small Groups Studio Sides 1950-1952

Suite au déclin des big bands, Count Basie se voit contraint d’adopter une formation plus réduite au début des années 1950. Excitante période d’expérimentation, ces années lui permettent de mettre en œuvre un style inimitable, un son unique, sans descendance véritable et un répertoire nouveau, largement influencé par le modernisme ambiant. Complément indispensable au volume 53 de notre collection (Count Basie Septet & Octet « On Film and Live »), ce recueil nous donne à entendre ces petites formations composées de solistes de premier plan – Clark Terry, Wardell Gray, Buddy DeFranco… – dans le contexte du travail en studio.

Following the decline of the big bands, Count Basie found himself obliged to adopt a smaller format in the beginning of the fifties. The following years were an exciting period for experimenting, and they allowed him to put an inimitable style into practice, a sound that was unique with no real heirs, and a new repertoire widely influenced by the surrounding modernism. This essential anthology of rare studio cuts complements vol. 53 of our series (Count Basie Septet & Octet “On Film and Live”), and gives the chance to listen to small bands composed of great soloists – Clark Terry, Wardell Gray, Buddy DeFranco…

69 DUKE ELLINGTON Plays Standards

La façon la plus originale de découvrir le profond mystère et la magie de la grandeur de Duke Ellington, c’est d’écouter son orchestre jouer des « standards » dont il n’est ni l’auteur ni, la plupart du temps, l’arrangeur : le résultat est inexplicablement et radicalement « ellingtonien » ! Pour la première fois, un disque entier tente d’expliquer l’inexplicable…

The most original way to discover the profound mystery and the magic of Duke Ellington’s greatness is to listen to his orchestra when they play standards that Ellington did not write, and, most of the time, did not arrange: the result is inexplicably and radically “Ellingtonian”! For the first time, a record tries to explain the inexplicable…

70 JAZZ À LA GITANE vol. 4 Cherchez la femme !

Django Reinhardt aimait beaucoup les femmes, qui le lui rendaient bien. Django et les femmes certes, mais aussi les femmes et le Jazz à la Gitane, source d’inspiration, ronde de prénoms féminins et sarabande des titres devant tout à la passion qu’une fille d’Eve embrase. Cette fois, pour le Volume 4 de l’histoire d’un jazz marqué par la touche manouche, à travers le temps et les états, le fil conducteur sera donc un filtre d’amour.

Django Reinhardt loved women, and they loved him right back. Django and women, but also women and gypsy jazz: an entourage of muses to stimulate the imagination, and a saraband of names owing everything to the passion that the daughters of Eve can set ablaze. The leitmotif in this fourth volume of the history of jazz with a gipsy touch is the philtre d’amour.

71 LOUIS ARMSTRONG Satchmo Live in Sydney 1956

Où l’on retrouve Louis Armstrong aux antipodes dans la meilleure forme qui soit pour un concert épique enregistré par la radio australienne. L’ambassadeur Satchmo et ses All-Stars s’en donnent à cœur joie dans des versions de Mack the Knife, Perdido, Royal Garden Blues d’anthologie pour la première fois rééditées en CD.

Louis Armstrong is back in the antipodes in top form for an epic concert recorded by Australian radio. Ambassador Satchmo and his All-Stars have a field day with anthology versions of Mack the Knife, Perdido and Royal Garden Blues, reissued on CD for the first time.

72 OSCAR ALEMAN Ritmo Loco

Nul ne sait au juste ce qui décide de la postérité ou de l’oubli. Si l’on s’en tient aux seules manifestations d’un talent musical, le nom d’Oscar Aleman devrait logiquement être bien plus connu que celui de, mettons, Jimmy Page. Mais s’il n’y avait que le talent pour vacciner contre l’oubli, ça se saurait ! Guitariste virtuose doublé d’un showman exceptionnel, il y a aussi chez lui, comme chez tous les grands irréguliers que l’Argentine a vu naître — d’Edmundo Rovira à Hugo Diaz, de Roberto Grela à Luis Salinas — une véritable inquiétude, une névralgie, et cette sorte de colère métaphysique qui irrigue tout l’imaginaire porteno, des tangos de Discepolo aux chef-d’oeuvres de Borges.

No one knows exactly what determines posterity or oblivion. If musical talent is the sole criterion, Oscar Aleman’s name should logically be much better known than that of, say, Jimmy Page. But if talent were the only safeguard against oblivion, we’d know! A virtuoso guitarist as well as an exceptional showman, Aleman, like all the great irregulars Argentina has produced – from Edmundo Rovira to Hugo Diaz, from Roberto Grela to Luis Salinas – also displays a genuine anxiety, a neuralgia, and that sort of metaphysical anger that irrigates the entire Porteno imagination, from Discepolo’s tangos to Borges’ masterpieces.

73 GOOD VIBRATIONS Old and New World Jazz Vibists

Vibraphone, vibraharp, vibes, différents noms pour désigner le même instrument, celui qui vint, dès les années 30, faire tinter le cristal de sa sonorité dans les orchestres de jazz. De Lionel Hampton à Milt Jackson, en passant par Adrian Rollini et Red Norvo, sans oublier les Européens Geo Daly, Fats Sadi… nous retrouvons dans cette anthologie tous les musiciens qui donnèrent à cet instrument ses lettres de noblesse.

Vibraphone, vibraharp, vibes: different names for the same instrument, the one that tinkled the crystal of its sound in jazz orchestras from the 30s onwards. From Lionel Hampton to Milt Jackson, via Adrian Rollini and Red Norvo, not forgetting the Europeans Geo Daly and Fats Sadi… in this anthology we find all the musicians who gave this instrument its letters of nobility.

74 CHEROKEE! Amerindian Motifs in Jazz and Swing

Les titres d’inspiration amérindienne sont légion dans la musique populaire américaine du XXe siècle . Le music-hall et le cinéma — le genre western en premier lieu — furent les plus grands pourvoyeurs de ces mélodies aux accents typiques. Les jazzmen succombèrent également à la mode des thèmes indiens comme en témoignent Cherokee composé par Ray Noble ou The Beautiful Indians la célèbre suite de Duke Ellington.

American Indian-inspired songs are legion in twentieth-century American popular music. Music hall and the cinema – primarily the Western genre – were the greatest purveyors of these melodies with their typical accents. Jazzmen also succumbed to the Indian theme craze, as witness Ray Noble’s Cherokee or Duke Ellington’s famous suite The Beautiful Indians.

75 NICA The Jazz Baroness

Issue de la branche anglaise de la famille Rothschild, Pannonica de Koenigswarter installée à New York dès le début des années 1950 fut l’amie et la confidente de nombreux jazzmen. Et non des moindres : Sonny Rollins, Horace Silver et Thelonious Monk — entre autres — lui dédièrent de magnifiques compositions réunies ici pour notre plus grand plaisir.

A member of the English branch of the Rothschild family, Pannonica de Koenigswarter moved to New York in the early 1950s and became a friend and confidante to many jazzmen. And not the least: Sonny Rollins, Horace Silver and Thelonious Monk—among others—dedicated magnificent compositions to her, gathered here for our greatest pleasure.